Maltraitance "ordinaire" : de quoi parle-t-on?

Des formes plus répandues et moins visibles de maltraitance peuvent apparaître:

Très concrètement, certaines situations peuvent être mal vécues par les usagers, qui fréquemment correspondent à des actes de négligences passives, c'est-à-dire inconscientes, liée aux habitudes ou encore à ce qui est le plus commode en termes d'organisation du travail : attitudes infantilisantes (tutoiement systématique, parler à la place de l’usager, s’adresser systématiquement au tuteur), de non prise en compte ou de déni de la personne (effectuer un ensemble de gestes et d’actes de soins, sans conscience ou considération pour l’être qui en est l’objet).

Et dont la répétition, l'absence de prise en compte, peut générer du mal-être, de la souffrance ou résignation

Plus globalement cette maltraitance « ordinaire », institutionnelle, peut résulter d’un défaut d’encadrement, de sensibilisation et de formation du personnel en matière de bientraitance. Elle peut aussi être liée à des conditions d’exercice professionnel rendues difficiles au regard d’un manque de moyens humains, financiers ou encore d’une inadaptation manifeste de l’architecture de la structure (locaux vétustes, salles de bains communes, chambres collectives notamment).

Face à ce type de maltraitance, que faire ?

Cette forme de maltraitance institutionnelle, lorsqu’elle existe, doit évidemment être combattue. Pour cela, il s'agit en premier lieu de la rendre davantage visible.

En interne, dès lors qu’il s’agit d’incidents qui se répètent, le Conseil à la Vie sociale est légitime pour exprimer son point de vue, faire des propositions d’amélioration du dispositif et constitue un interlocuteur privilégié de la direction.

A l'externe, la loi avait prévu des personnes qualifiées pour aider les usagers en difficulté à faire valoir leurs droits vis à vis des structures. En l’absence de mise en œuvre généralisée de ce dispositif, il est important de flécher d’autres dispositifs externes, et en particulier, celui du défenseur des droits, autorité indépendante qui peut accompagner les usagers ou leurs proches en cas de problème lié au respect de leurs droits, dont les délégués couvrent le territoire, ainsi que le 3977 numéro d'appel contre la maltraitance.

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